Le député de la Drôme avait pourtant déposé l’ensemble de ces parrainages le 9 septembre dernier. Il pensait avoir gagné sa place ce jour-là. C’était sans compter les vérifications entreprises par la haute autorité pour la primaire de la droite qui a noté un problème de signatures au niveau des parrainages d’adhérents. Il en manquerait à Hervé Mariton quelques dizaines pour parvenir aux 2 500 requis, ce qui l’empêche donc de pouvoir se présenter.
Ils ne sont donc que sept sur la ligne de départ. Le favori des sondages, c'est Alain Juppé. Le maire de Bordeaux joue la carte de la modération avec son projet d’identité heureuse. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a comme principal adversaire Nicolas Sarkozy, qui depuis son retour sur la scène politique ne cesse au contraire de muscler, de droitiser son discours.
A côté de ces deux favoris, l’ancien ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire parie quant à lui sur la soif de renouveau des Français. François Fillon est également en lice. L’ancien Premier ministre défend un programme très libéral en économie et très conservateur en matière sociétale. Seront également sur les rangs Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate malheureuse à la mairie de Paris en 2014, Jean-François Copé, ancien président de l’UMP, et Jean-Frédéric Poisson, le président du Parti chrétien-démocrate, une formation politique dirigée naguère par Christine Boutin.
Des moyens inégaux
Les candidats sont maintenant partis pour deux mois de campagne pendant lesquels ils vont enchaîner meetings et déplacements. Avec une règle à respecter : ne pas dépasser 1,5 million d’euros de dépenses. Sur ce point, ils ne partent pas sur un pied d’égalité. Les ténors bénéficient d’un budget plus important que les petits candidats. Alors que Nicolas Sarkozy et Alain Juppé vont multiplier les réunions publiques sur l’ensemble du territoire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé ou Jean-Frédéric Poisson seront contraints de limiter au minimum leur déplacement. NKM n’annonce d’ailleurs pour l’instant aucun meeting.
Les sept candidats vont s’affronter dans quatre débats télévisés. Le premier est prévu pour le jeudi 13 octobre avec pour thématiques l’économie et la sécurité. Deux autres auront lieu avant le premier tour, les 3 et 17 novembre. Le dernier round se tiendra le 24 novembre pendant l’entre-deux tours, dans un face à face entre les deux finalistes.
Dans cette primaire ouverte, tous les Français peuvent participer. Il leur suffit de signer une charte d’adhésion aux valeurs de la droite et du centre, d’être inscrits sur les listes électorales et de s’acquitter de la somme de 2 euros.