A New York, François Hollande reçoit le prix de l'homme d'Etat mondial de l'année

Au plus bas dans les sondages, annoncé battu dès le premier tour de l’élection présidentielle l'an prochain, François Hollande a été désigné « Homme d’Etat mondial » de l’année 2016 par l'Appeal of Conscience Foundation, fondation américaine dirigée par le rabbin Arthur Schneier.

avec notre envoyée spéciale à New York, Anissa el Jabri

Quelques heures avant de prononcer le dernier discours de son mandat devant l'Assemblée générale de l'ONU, François Hollande a reçu les honneurs d'une fondation américaine, à l'hôtel Waldorf Astoria de New York.

Bouquets et bougies sur nappes blanches, smoking-nœuds papillon et robes longues. Le président français est arrivé un halo de lumière braqué sur lui, introduit par les mots du speaker, qui lui a donné du « son Excellence ».

Un accueil à l'Américaine, avec un hommage soigné de l'ex-secrétaire d'Etat Henry Kissinger : « Dans la bataille contre l'EI, dans les médiations entre la Russie et l'Ukraine, le président a cultivé l'héritage de son pays. Son exemple est très utile dans un continent à la recherche d'une vision. »

Des bons points pour son action à l'étranger, c'est toujours bon à prendre. Mais ce que François Hollande cherche avant tout à afficher, c'est une carrure. « Ce qui fait une femme ou un homme d'Etat, c'est finalement de savoir prendre les décisions utiles pour son pays et pour la planète », a expliqué le président français.

« L'analyste, l'expert, peut choisir le problème qu'il souhaite étudier ou régler. Alors que les problèmes que doit résoudre l'homme d'Etat lui sont imposés par la réalité. Il ne peut pas les choisir, il doit les trancher », a-t-il précisé.

Et François Hollande d'évoquer son expérience en Afrique : « Cette obligation de prendre une décision avant qu'il ne soit trop tard, je l'ai ressentie quand la France est intervenue, c'était au mois de janvier 2013, au Mali, pour préserver l'intégrité et la souveraineté de ce pays ami, et éviter que les fondamentalistes occupent un territoire et déstabilisent l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest. C'est au nom de ce principe d'urgence que la France est également intervenue en Centrafrique, pour éviter des massacres. »

Reléguer encore et toujours ses adversaires au rang de simples observateurs, quand lui pose en chef d'Etat. Tactique répétée encore et toujours. Dernière carte, surtout, d'un président faible dans l'opinion, mais toujours en campagne officieusement.

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