Dans son effort pour éviter, à quelques mois des élections, la fermeture du site Alstom de Belfort, le gouvernement est largement soutenu par l'opinion publique. Selon un sondage, les Français sont favorables à 80 % à ce que le gouvernement oblige ou aide, financièrement par exemple, Alstom à changer de position.
La solution idéale pour le gouvernement serait de fournir au site de Belfort un surcroît de commandes de la part de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) ou de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) notamment, afin d'assurer sa survie. Mais rien n'est sûr, car des procédures d'appel d'offres sont en cours.
Mobilisation le 27 septembre
Par ailleurs, l'Etat français contrôle 20 % des parts du groupe ferroviaire, mais le gouvernement a repoussé l'idée d'une montée au capital. Le rôle de l'Etat, a expliqué le Premier ministre Manuel Valls, c'est de faire émerger des solutions collectives.
En revanche, selon lui, la prise de décision relève de l'entreprise elle-même, car « nous ne sommes pas dans une économie administrée ». En attendant, l'intersyndicale d'Alstom a appelé les salariés des 12 sites du constructeur ferroviaire situés en France à faire grève le 27 septembre.