Jérôme Cahuzac affirme n'avoir «pas menti» à Hollande sur son compte en Suisse

Ce mardi 13 septembre, c'était l'une des dernières fois que l'ancien ministre du Budget s'expliquait devant les juges pour fraude fiscale avant le réquisitoire prévu ce mercredi. L'ancien élu socialiste a affirmé n'avoir « pas menti » au président François Hollande sur son compte caché en Suisse. « La question précise ‘’as-tu oui ou non un compte à l'étranger’’, on ne me l'a jamais posée », a affirmée Jérôme Cahuzac.

Avec notre envoyé spécial au palais de justice de Paris, Franck Alexandre

De la chute de Jérôme Cahuzac on connaissait le mensonge à l’Assemblée nationale, cette minute de déni sur son compte en Suisse reprise en boucle par toutes les télés.

L’échange avec François Hollande à l’issue d’un conseil des ministres est également connu. « Le président, se souvient Jérôme Cahuzac, m’a dit : ‘’Qu’est-ce que c’est ces histoires ? ’’ Je lui ai répondu : ‘’ C’est rien, c’est des conneries. ’’ »

En revanche, ce que l’on ignorait, c’est l’existence d’un deuxième entretien en tête à tête avec le président, fin 2012. Et Jérôme Cahuzac fait donc cette nouvelle révélation. « La question ‘’as-tu oui ou non un compte en Suisse '', le président ne me l’a jamais posée. Je n’ai pas menti les yeux dans les yeux au président », martèle désormais Jérôme Cahuzac. « Ce n’est pas vrai. Si j’ai menti à François Hollande, reconnaît-il, c’est seulement par omission ». Le tribunal appréciera.

Cahuzac en pleurs

Jérôme Cahuzac était en pleurs mardi devant les juges lorsqu’il a évoqué sa démission. « Je n’avais plus d’issue », dit-il. Il ne lui restait que trois options : avouer, continuer à nier ou autre chose, sous-entendu mettre fin à ses jours. Il a donc fendu l’armure, s’est mis à pleurer. L’audience a été suspendue et à la reprise, il a juste ajouté qu’il s’en est sorti sans psychanalyse, ni médicaments, mais en faisant du sport, beaucoup de sport. Jérome Cahuzac encourt jusqu'à sept ans de prison.

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