France: il y aura finalement une femme à la primaire de la droite et du centre

Les candidats à la primaire de la droite française ont jusqu’à ce vendredi 9 septembre 2016, 18 h tapantes, pour déposer leurs parrainages. Afin de faire partie de l’aventure présidentielle, il leur faut le soutien de 20 parlementaires, 230 élus et 2 500 adhérents. Au final, ils devraient être sept sur la ligne de départ. Dont une femme, l'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a arraché ses parrainages l'avant-dernier jour.

L’opération « Il faut sauver le soldat NKM » a porté ses fruits. L'ancienne ministre, candidate malheureuse aux dernières municipales à Paris, est finalement parvenue - de haute lutte - à réunir les parrainages nécessaires à sa candidature. Elle a confirmé jeudi soir qu'elle participerait à la primaire de la droite et du centre, organisée par le mouvement Les Républicains avant la présidentielle 2017.

Ce succès, Nathalie Kosciusko-Morizet le doit en grande partie à la mobilisation de ses adversaires. Alain Juppé, François Fillon et même Nicolas Sarkozy, avec qui elle est pourtant en froid, avaient appelé leurs proches à faire un geste en sa faveur, et certains l'ont fait. Une mobilisation de tous les instants, destinée surtout à donner une bonne image du parti, puisqu'une primaire sans femme candidate aurait été du plus mauvais effet.

La quête des parrainages est passée, le champ est libre pour la campagne

A côté de NKM, six autres candidats seront sur la ligne de départ : les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon, l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre Bruno Le Maire, ainsi que l’ancien président du parti, Jean-François Copé ; sans oublier Jean-Frédéric Poisson qui, avantage notable, n’a pas eu à batailler pour collecter les parrainages puisqu'il se présente en tant que président du Parti chrétien-démocrate, qui fait partie intégrante des Républicains.

Au petit match de la quête des parrainages, le vainqueur pourrait être Nicolas Sarkozy. Plus d’une centaine de parlementaires, ainsi qu’un très grand nombre d’élus et d’adhérents, le soutiendraient à en croire l'entourage de l'ancien président de la République, qui va tenter de reprendre l'Elysée, cinq ans après sa défaite en 2012 contre François Hollande. Mais chez Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire, on minimise les chiffres brandis par les sarkozystes.

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