Nicolas Sarkozy était la cible principale de François Hollande lors de son discours de Wagram, prononcé ce jeudi 8 septembre.
Pour les amis de l’ancien président, il s’agit d’une très bonne nouvelle. En effet, comme Nicolas Sarkozy, ils rêvent de ce duel potentiel, persuadés de prendre facilement leur revanche sur 2012.
« Les Français, qui aujourd’hui vivent dans une anxiété quotidienne des attentats, trancheront entre une politique molle et une politique forte, inconditionnelle, dans le cadre d’un Etat de droit renforcé par des moyens exceptionnels », déclare le député Les Républicains Georges Fenech.
Si l’anti-sarkozysme fonctionne pour ressouder les troupes socialistes, cela ne soulève pas totalement les applaudissements d’une salle acquise, notamment chez le frondeur socialiste Laurent Baumel.
« Que François Hollande pointe les excès et les outrances d’une partie de la droite, ça je souscris, assure-t-il. Pour le reste, j’attends de la gauche qu’elle soit autre chose qu’un rempart à la droite. On ne peut pas définir la gauche comme étant le moindre mal. »
Symbole de ce président qui a bien du mal à s’imposer dans son camp, beaucoup de socialistes étaient aux abonnés absents ce 8 septembre. Parmi les partisans d’Arnaud Montebourg, ou encore d’Emmanuel Macron, ils sont beaucoup à assurer n’avoir rien vu ni entendu du discours. Un ami d’Emmanuel Macron a même eu ce commentaire lapidaire et cruel : « Je ne vois pas l’utilité de commenter ».