Centre d’accueil de réfugiés à Paris: Anne Hidalgo donne des précisions

C'était une promesse d'Anne Hidalgo, la maire de Paris : la mise en place d’un centre d'accueil pour réfugiés dans la capitale pour les mettre à l'abri à leur arrivée. On estime ainsi que 50 migrants arrivent chaque jour à Paris. Ce mardi matin, Anne Hidalgo a détaillé les fonctionnalités et les missions de ce centre d'accueil.

Le centre sera réparti sur deux sites. Un premier campement ouvrira d'ici un mois au nord de Paris, sur une ancienne friche située porte de la Chapelle. Cette grande halle pourra accueillir 600 migrants, des hommes seuls uniquement. Ils seront quatre par chambre avec douche et sanitaires à disposition.

La deuxième partie de ce centre d'accueil est un camp à Ivry, ville au sud de Paris. Son objectif sera d’accueillir 350 réfugiés, femmes et enfants. Des personnes vulnérables qu'il faut protéger des réseaux de passeurs et de prostitution, selon Anne Hidalgo. « C’est un enjeu qui est en cohérence avec la tradition d’accueil de notre pays. Etre candidate aux Jeux olympiques, ça passe aussi par la capacité, la volonté d’accueillir celles et ceux qui sont chassés de leur pays pour des raisons politiques, des raisons de guerre, et des raisons de misère », ajoute la maire de Paris.

Installations temporaires

Les deux centres n'ont pas vocation à durer dans le temps sur ces sites. Ils sont prévus pour dix-huit mois et grâce à une architecture modulable, ils pourront ensuite être déplacés.

Mais les craintes restent grandes pour de nombreuses associations qui viennent en aide aux migrants. Pour Loïc Horellou, membre du collectif Quartier Solidaire qui s'occupe des réfugiés au nord de Paris, c'est initiative utile mais insuffisante. « Comme tout le mois d’août, il n’y a eu aucune opération de mise à l’abri, seulement des opérations de police. Actuellement, il y a un volume énorme de gens. C’est à-dire que si le camp de madame Hidalgo ouvrait aujourd’hui, il serait saturé instantanément. J’ai un gros doute sur la capacité à faire face à l’afflux de personnes. »

Pour faire face au problème il faudra que d'autres mairies ouvrent d'autres centres d'accueil. C'est ce qu'a martelé le maire d'Ivry Patrick Bouyssou ce mardi matin.

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