France: comment enrayer la chute du tourisme?

A l'occasion de l'université d'été du Medef, les professionnels du tourisme se réunissent pour trouver des parades à la baisse de la fréquentation annuelle dans la foulée des attentats, des grèves et du mauvais temps.

En France, les professionnels du tourisme sont inquiets. La fréquentation est en baisse. Selon le gouvernement, le nombre de visiteurs étrangers a diminué de 7% depuis le début de l'année. En cause : les attentats, mais aussi le climat et les grèves. 

A l'occasion de l'université d’été du Medef, le syndicat des patrons, les acteurs du tourisme tentent de trouver des moyens de faire repartir le secteur. Des solutions existent pour faire revenir les visiteurs étrangers, comme baisser les prix, diversifier l’offre ou organiser des campagnes de promotion.

Le terme « état d'urgence » en débat

Mais pour Christian Mantéi, directeur général d’Atout France, l’agence de développement touristique de l'Hexagone, la première chose à faire consiste d'abord de prendre soin des touristes déjà présents.  « Neuf visiteurs internationaux sur dix sont restés fidèles, explique ce professionnel du secteur. Il faut donc redoubler d'efforts puisque ces visiteurs témoignent sur les réseaux sociaux de ce qu'ils vivent. L'opinion fait l'opinion aujourd'hui, pas la communication ».

Des campagnes de communication sont tout de même nécessaires. Face à la menace terroriste, certains professionnels demandent à l’Etat de se montrer rassurant, notamment au travers des ambassades.

Pour Edward Arkwright, directeur général exécutif d’Aéroports de Paris, il faudrait cesser d’utiliser le terme « état d’urgence » qui fait peur. « Ce mot entraîne des difficultés en termes d'assurance, explique-t-il. Certains voyageurs, dans des pays en état d'urgence, ne sont pas couverts. Ce qui décourage certaines personnes ou certains déplacements professionnels. On peut peut-être conserver les mesures mais modifier le terme ».

Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères et du Tourisme, réunira début septembre un nouveau comité d'urgence économique pour aider le secteur.

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