Officiellement, l'Australie se veut rassurante. Canberra avait dès mercredi réaffirmé sa confiance à DCNS, et ce matin à la radio, le ministre australien de l'Industrie de défense a expliqué que ces fuites étaient évidemment très graves et gênantes pour l'Inde et pour le constructeur français, mais sans aucune incidence sur le projet australien.
Ce projet porte sur des sous-marins de type Barracuda et non pas sur des Scorpène. « Les mesures de sécurité entourant ce projet sont les plus strictes au monde ! » , a assuré le ministre. Cependant, d'autres déclarations laissent à penser que la défense australienne n'est pas aussi sereine que cela. Selon un porte-parole du ministre de l'industrie de défense, cité par l'agence de presse Reuters, le ministère aurait averti DCNS qu'il était très préoccupé par les conséquences possibles de cette affaire.
Le constructeur français a de son côté déposé plainte contre X pour abus de confiance, recel et complicité. Il s'agit d'une fuite, ou d'un vol plutôt de données datant de 2011 et portant sur les capacités de combats des Scorpène, notamment le système de lance-torpilles, des documents à usage commercial sans caratère confidentiel au sens du secret défense, explique-t-on de source militaire française.