France: un plan du gouvernement pour protéger l’école face au terrorisme

Après la série d'attentats jihadistes qui a frappé la France depuis un an et demi, la sécurité des écoles est l’une des grandes priorités du gouvernement. Ce mercredi 24 août, les ministres de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et de l'Agriculture Stéphane Le Foll, font le point sur une série de mesures. Beaucoup d'entre elles ont déjà été annoncées. Au total, 64 000 tablissements vont être concernés par ce renforcement de la surveillance.

Il y a, tout d'abord, la formation des personnels d'encadrement : un nombre accru de chefs d'établissement et d'inspecteurs seront formés à la gestion de crise. Les élèves seront, eux aussi, mieux préparés à toute éventualité : tous les établissements devront organiser trois exercices de sécurité. Ils devront aussi organiser avant les vacances de la Toussaint une simulation d’attentat avec intrusion. Ensuite vient la prévention, les collectivités territoriales auront 50 millions d’euros supplémentaires à leur disposition pour réaliser des travaux de sécurisation des écoles.

Des mesures serton aussi mises en place aux abords des lycées : contrôles de sacs à l’entrée, interdiction d’attroupement des élèves devant le bâtiment et patrouilles mobiles devant les écoles. Au programme également : les élèves seront sensibilisés aux gestes qui sauvent. À ce titre, tous les délégués de classe seront formés au brevet de secouriste. Enfin, les élèves et personnels suspectés d'être dans un processus de radicalisation seront suivis de près.

Bernard Cazeneuve présente ainsi les grands axes décidés par les trois ministères : « Anticiper les risques, mieux protéger les bâtiments et surveiller leurs abords, avec une extrême vigilance qui appellera une mobilisation très forte des préfets, à chaque instant. Coordonner les efforts des acteurs de la sécurité et de la communauté éducative, former les personnels et les élèves. Tels sont les principes sur lesquels repose la politique de sécurité dans les établissements scolaires, que nous avons tenus, avec [Najat Vallaud-Belkacem et Stéphane Le Foll] à vous présenter à quelques jours de la rentrée scolaire. Ils se retrouvent au cœur de l’accord-cadre de partenariat conclu entre nos trois ministères : protection, prévention, engagement, que nous avons signé voici quelques instants. »

Le ministre de l’Intérieur ajoute : « Parce que l’école est à l’exact opposé de tout ce que véhicule l’idéologie de ceux qui nous menacent, parce qu’à l’obscurantisme, elle oppose la connaissance, parce qu’à l’abrutissement, elle oppose le libre-arbitre, parce qu’à la violence, elle oppose la tolérance, elle est un joyau qu’il nous faut préserver. » Il existe tout de même un problème selon les syndicats : aucun budget supplémentaire ne serait prévu pour que les établissements puissent se préparer - en embauchant du personnel, en faisant des travaux - à faire face à la menace terroriste.

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