Un centre de réinsertion pour « personnes radicalisées » ou susceptibles de basculer dans le jihadisme va être créé dans chaque région française d'ici fin 2017, a annoncé Manuel Valls lundi en présentant à Matignon un plan de lutte contre le terrorisme contenant plusieurs mesures nouvelles.
Ce plan, qui est doté d'une enveloppe de 40 millions d'euros supplémentaires d'ici 2018, vise à doubler en deux ans les capacités de prise en charge des jeunes actifs dans les réseaux jihadistes ou susceptibles de rejoindre leurs rangs. Le premier centre sera « mis en place » cet été, a confirmé Manuel Valls en conférence de presse, ajoutant que les premiers accueillis « pourront être des repentis dont nous éprouverons la sincérité et la volonté de réinsertion dans la durée ». Il est prévu également la construction « de puissants contre-discours » pour « contrecarrer la propagande jihadiste et salafiste et casser cette entreprise d'embrigadement à grande échelle ».
Le fichier PNR va entrer en vigeur
L'une des mesures de ce plan vise la mise en place aussi d'un « conseil scientifique permanent » sur la radicalisation et le terrorisme, qui pourrait coordonner un réseau de recherche et renforcer les liens entre chercheurs et fonctionnaires de l'antiterrorisme. Enfin, le fichier dit PNR (Passenger Name Record), registre européen des données des passagers aériens, « entrera progressivement en vigueur » cet été. « Ce sera le premier PNR mis en œuvre en Europe continentale », s'est félicité Manuel Valls, alors que la France a été le fer de lance son adoption au niveau européen le mois dernier.
(avec agences)