Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
L'organisation Etat islamique semble multiplier les exactions dans les territoires sous son contrôle, en Irak comme en Syrie voisine. La découverte de charniers est d'ailleurs devenue quasi systématique après la libération des villes occupées par les terroristes de l'Etat Islamique. Après Tikrit, Palmyre et Sinjar, où la communauté yézidie a été victime de massacres, d'enlèvements et de viols, des faits considérés comme une tentative de génocide par l'ONU, c'est donc à Ramadi, ville irakienne à la frontière de la Syrie qu'un nouveau charnier a été découvert.
Il s'agit en l'occurrence de tombes dissimulées sous un ancien terrain de football et qui pourraient abriter une quarantaine de corps selon des responsables. Ce sont en général des chefs de tribus, des membres du gouvernement et des forces de sécurité irakiennes, des femmes et des minorités religieuses qui sont ainsi visés par les membres du groupe Etat islamique.
Jan Kubis, l'envoyé spécial de l'ONU en Irak a estimé devant le Conseil de sécurité que cela pourrait constituer des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et même un génocide. Il a aussi que rappelé si l'Etat Islamique connaissait des revers militaires actuellement en Irak , cela restait un ennemi déterminé qui profitait de l'instabilité politique et humanitaire dans le pays.