C’est une surprise pour l'Insee qui ne s'attendait pas à une telle baisse au deuxième trimestre : 9,6% de chômeurs en France, 9,9% si l'on compte les DOM TOM, c'est une baisse de 0,3 points. Le taux de chômage en France atteint ainsi son niveau le plus bas depuis l'automne 2012
Pour une fois, les chiffres sont en accord avec ceux de Pôle emploi, même si sur la même période, l’agence parle d'une baisse un peu plus faible du nombre d'inscrits.
Pour le BIT en tout cas, la baisse trimestrielle a profité à toutes les classes d'âge. Les 15-24 ans, qui restent les actifs les plus touchés par le chômage, ont vu leur taux descendre à 23,7% (-0,4 point). Quant aux 50 ans ou plus, le taux a également reculé de 0,1 point à 6,4%.
Bémols
Le chômage de longue durée s'établit ainsi à 4,3% de la population active, comme au trimestre précédent.
Ainsi sur un an, le recul du taux de chômage, selon les normes du BIT, atteint 0,5 points. De là à parler d'une inversion de la courbe du chômage, on en est pas loin avec toutefois un petit bémol, puisqu'il y a une marge d'erreur de 0,3 points. En outre, les méthodes de calcul excluent d'emblée ceux qui ne cherchent plus de travail ou ne sont pas disponibles immédiatement. Ils sont 1,5 millions, 29 000 de plus au deuxième trimestre.
Réactions mitigées
Pour le sénateur PS et maire d'Alfortville, Luc Carvounas, cette embellie sur le front de l'emploi est une récompense après les efforts fournis depuis 2012.
L'opposition, elle, se montre beaucoup plus prudente. Selon le sénateur Les Républicains Jean-Baptiste Lemoyne, l'inversion de la courbe du chômage promise par le président est encore loin, car le chiffre de - 0,3 points est plus contrasté que ce que l'on peut penser.