France: face au chômage, les jeunes inquiets pour leur avenir

La Journée internationale de la jeunesse de ce vendredi 12 août est l’occasion de se pencher sur l’un des difficultés que rencontrent les jeunes : le chômage. En France, les jeunes peinent sur le marché du travail, plus d’un sur quatre est demandeur d’emploi.

Le chômage n'épargne aucune catégorie socioprofessionnelle, ni tranche d'âge. « Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C est de 5 434 600 fin juin 2016 », peut-on lire sur le site du ministère du Travail français.

Reste que certains sont plus touchées que d'autres, notamment les jeunes de 15 à 24 ans. Selon les statistiques publiées par le gouvernement, 772 200 jeunes sont demandeurs d’emploi fin juin 2016 contre 766 900 en mai. Pour la catégorie A seulement, « sur trois mois, ce nombre augmente de 0,6 % pour les moins de 25 ans (+0,8 % sur un mois et –5,7 % sur un an) », précise le site du ministère du Travail.

« Je n’ai pas envie de me retrouver au chômage »

Près d'un quart des moins de 25% sont au chômage en France et ce sont les moins diplômés qui sont les plus fortement touchés. « Je n’ai pas envie de me retrouver au chômage, de rester à Pôle emploi. Je préfère avoir un bon travail avec un bon salaire et avoir une vie épanouissante. J’espère entrer dans une bonne école », explique à RFI Oussama Bedadi, lycéen de 14 ans. Même constat pour Mohamed Amara, étudiant en mathématiques : « Ma préoccupation principale : c’est mes études ! »

Du côté des étudiants dans les grandes écoles, l’inquiétude est moins palpable. « Je vois pas mal d’offres d’embauche pour des gens qui ont fait des écoles de commerce et d’ingénieur. Ce n’est finalement pas très compliqué de trouver du travail », déclare Nicolas Sorin, jeune homme de 22 ans en stage dans une banque.

Et d’ajouter : « Je me rends compte en parlant avec mes amis qui n’ont pas forcément fait autant d’études que c’est plus compliqué de leur côté. Ils ont du mal à trouver des stages et n’arrivent pas à trouver d’emploi du tout quel que soit le domaine. »

La formation, est la clé d'une intégration professionnelle. Or, dans son rapport annuel, publié le mois dernier, le syndicat étudiant Unef s'inquiétait de la « pénurie budgétaire qui frappe les universités » et ne permet pas à nombre de jeunes d'accéder à une qualification « qui les protège du chômage ».

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