Les petites confidences de François Hollande sur 2017

Avant de prendre quelques jours de repos, François Hollande s'est confié à plusieurs médias français dans l'avion qui le ramenait de Rio. Le président ne se déclarera pas avant décembre mais il a déjà une idée bien précise du combat à venir.

Il est impopulaire, critiqué par une partie de sa famille politique et donné perdant au premier tour de la présidentielle. Mais il en faudrait plus pour ébranler la confiance de François Hollande.

Il a bien l'intention de se représenter, mais attention, « la décision doit être fondée sur d'autres arguments que la seule continuité », glisse-t-il. En clair : son bilan ne suffira pas.

A ses yeux, l'élection ne se jouera pas seulement sur les sujets économiques mais sur une question : « dans quel pays veut-on vivre ? ». Une manière d'évacuer sa promesse d'inverser la courbe du chômage, condition sine qua non à sa nouvelle candidature.

Face à la menace terroriste, François Hollande veut être le candidat « rempart » à la « tentation autoritaire », le candidat du « rassemblement », celui qui « changera la démocratie sans la restreindre ».

Prêt à participer à la primaire en mettant de côté son costume présidentiel, comme un « simple citoyen », le chef de l'Etat est persuadé que lui seul parviendra à faire la « synthèse » de la gauche.

Confiant mais lucide, François Hollande sait déjà ce qu'il fera si tout devait s'arrêter en mai 2017 : « Etre battu ou ne pas être candidat, ça exige une retraite » confie le président qui n'envisage pas de briguer un mandat de député ou reprendre la tête du PS.

François Hollande a déjà son plan de bataille. Il lui reste moins d'un an pour reconquérir les Français.

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