Il s'agissait d’« une action terroriste imminente », avait affirmé le procureur de la République François Molins après la découverte le 24 mars dernier d'un arsenal d'une ampleur inédite à Argenteuil. Dans cette « planque », les enquêteurs avaient mis la main sur des Kalachnikovs, des explosifs et des armes de poing, signes de la préparation d'une action « d'une extrême violence ». Simultanément, une opération antiterroriste avait permis l'arrestation de Reda Kriket à Boulogne-Billancourt.
Deux autres opérations menées en Belgique et aux Pays-Bas avaient notamment conduit à l'interpellation d’Anis Bahri à Rotterdam le 27 mars. Dans l’appartement où ce dernier séjournait, 45 kilos de munitions avaient été retrouvés.
Reda Kriket et Anis Bahri, tous deux français, sont soupçonnés de s'être rendus en Syrie entre fin 2014 et début 2015 et d'avoir été mandatés par l'organisation Etat islamique pour commettre un attentat en France.
Originaire de Montreuil et connu par la justice française pour plusieurs vols, Anis Bahri, 32 ans, a été remis aux autorités françaises ce jeudi et placé en examen, notamment pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et « infraction à la législation sur les armes en bande organisée ».