Saint-Etienne-du-Rouvray: Manuel Valls reconnaît un «échec» de la justice

Après les « arguties politiques » de Nicolas Sarkozy, la « tyrannie de l’arbitraire » dénoncée par le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, c’est au tour du Premier ministre de monter une nouvelle fois au créneau dans un entretien publié dans le Monde. Manuel Valls reconnaît un échec de la justice, qui a libéré en mars dernier un des deux terroristes de Saint-Etienne-du-Rouvray et l'a assigné à résidence avec un bracelet électronique.

C’est la première fois que le Premier ministre Manuel Valls l’avoue, il y a eu un « échec » de la justice. Dans un entretien au Monde, le Premier ministre appelle les magistrats à adopter une approche différente, dossier par dossier. S'il reconnaît une faille de la justice, Manuel Valls n’en démord pas, son gouvernement a tout fait et a pris conscience du phénomène terrorisme en France.

« La lutte contre la radicalisation sera l’affaire de toute une génération », assène Manuel Valls, qui annonce l'ouverture dès le 1er septembre d'un centre de rétention et de citoyenneté pour mettre en place des programmes de déradicalisation. Par ailleurs, le Premier ministre demande à ce que les imams des mosquées soient formés uniquement en France et réclame l'interdiction de financements étrangers pour la construction de mosquées dans l'Hexagone.

Le chef du gouvernement profite évidemment de cet entretien pour tacler la droite qui selon lui applique « une vieille recette qui conteste la légitimité de la gauche au pouvoir ». Ces interventions répétées, à droite comme à gauche, annoncent une campagne centrée sur les thèmes sécuritaires, campagne qui semble d'ailleurs avoir déjà commencé.

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