Maltraitance animale: des rapports pointent les insuffisances des abattoirs français

En France, près d'un abattoir sur trois propose un niveau de protection des animaux « insuffisant ». C'est la conclusion des inspections menées dans 259 abattoirs, ces derniers mois, faisant suite à une décision du ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, après la diffusion d'images choquantes sur la mise à mort d'animaux destinés à la consommation. Et dans 31% des cas, des anomalies ont été constatées. Trois abattoirs ont même perdu leur agrément.

Le document est en ligne sur le site Internet du ministère de l'Agriculture depuis 24h. Et tout y est accessible, sauf les noms des inspecteurs et ceux des personnes interrogées.

Quarante-quatre critères sont passés en revue pour chaque abattoir : conformité des locaux, des équipements, formation et tenue de travail du personnel... Mais surtout, les conditions d'abattage des animaux, avec, par exemple, « l'étourdissement par électronarcose », autrement dit : l’électrocution de l'animal.

Chaque critère reçoit une note de A, pour « conforme », à D pour « non conformité majeure ». Et les commentaires des inspecteurs sont lisibles, noir sur blanc. « Abreuvoirs très sales », « matériel d'immobilisation pas adapté pour les porcelets », peut-on lire ainsi au fil des comptes-rendus.

Au bas de chaque rapport sont consignés les points à corriger et une note générale (de A à D, à nouveau) est attribuée par les inspecteurs. Dans 19 cas, les non-conformités étaient suffisamment graves pour que la ligne d'abattage soit fermée.

Trois abattoirs se sont vus retirés leur agrément en avril dernier. L'un d'eux a rouvert après travaux et un second attend une visite technique pour faire de même. Le troisième abattoir a définitivement fermé ses portes.

→ Le rapport des inspections est constulable ici : Abattoirs : la synthèse des audits

Partager :