Le Conseil d'Etat estime que la question posée aux électeurs n'est « pas ambiguë » et que la consultation « peut permettre à l'Etat de confirmer son choix et de décider de mettre en oeuvre son projet ou d'y renoncer ». Les juges ont ainsi démonté les deux principaux arguments des opposants. Pour ces derniers, la consultation n'est pas sincère, parce qu'elle porte sur un projet déjà très avancé.
Ils réfutent également la question posée, qui fait, selon eux, l'impasse sur les véritables contours du projet, à savoir un aéroport à deux pistes, comme c'était initialement prévu, ou à une piste comme annoncé en avril par la ministre de l'Environnement Ségolène Royal.
En outre, les « anti » récusent la notion de « transfert » puisque l'ancien aéroport restera en fonction quoi qu'il arrive : sa piste sert en effet à l'industriel Airbus qui est présent sur le site de l'aéroport existant.
Le collectif d'élus CéDpa, opposé au projet, se dit déçu par la décision du Conseil d'Etat. Geneviève Lebouteux, la secrétaire du collectif, ne se dit pas trop surprise pour autant :
Pour l'heure, le suspense reste, puisqu'une autre requête est toujours en cours : plusieurs associations et trois couples résidants sur la zone concernée par le projet attaquent, eux, la base légale de la consultation. Le Conseil d'Etat devra rendre ce mercredi 22 juin sa décision concernant cette dernière requête.