Le profil de l’auteur revendiqué de cet acte terroriste a provoqué un vent de colère sur les bancs de la droite. Comment cet homme condamné par le passé pour participation à une filière de recrutement jihadiste, a-t-il pu agir impunément ? En réponse, les députés Les Républicains (LR) ont une nouvelle fois réclamé la mise en place de centres de rétention pour les personnes qui présentent une dangerosité maximale.
« Je ne vous dis pas qu’il faut mettre en centre de rétention à tous les gens qui sont fichés S mais je pense qu’il y a quand même des gens, comme l’auteur de ce drame de cette nuit, qui sont suffisamment répertoriés pour qu’on puisse un peu les tenir à distance de la population », estime ainsi le député LR Christian Kert, au micro de RFI.
« Fabrique de jihadistes »
Une proposition qui a fait bondir le député socialiste Malek Boutih : « Combien de gens on va mettre dedans ? Par ailleurs, est-ce que c’est vraiment efficace ? C’est-à-dire, le jour où on va mettre 8 000 personnes dans un centre de rétention et qu’il y aura un crime, qu’est-ce qu’on va dire ? Jusqu’où on va aller ? »
Bref, l’idée inquiète les élus de gauche comme le socialiste, Patrick Mennucci : « Il ne faudrait pas que la création de centres fermés de ce type-là, qui ne seraient pas dans l’Etat de droit, crée des situations où on fasse une espèce de fabrique de jihadistes. »
Ces centres de rétention ne sont donc pas près de voir le jour. Dans l’hémicycle, Manuel Valls a d’ailleurs appelé la droite à refuser toute tentation de recourir aux aventures extra-judiciaires.