Orlando et Magnanville: deux attaques et beaucoup de points communs

Dimanche 12 juin, à Orlando aux Etats-Unis, lundi 13 juin à Magnanville, en France. En trois jours, deux attaques meurtrières ont été menées au nom du groupe Etat islamique de part et d’autre de l’Atlantique. Des attentats aux modes opératoires similaires et qui répondent à un même appel, celui du porte-parole de l’organisation EI, qui exhortait fin mai, à faire du ramadan, un «mois sanglant» pour les pays de la coalition.

A Orlando comme à Magnanville, les terroristes ont prêté allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, chef du groupe Etat islamique, au moment de passer à l'action. A Orlando par un simple appel au 911, le numéro de la police ; en France en diffusant une vidéo en direct sur le réseau social Facebook, quelques minutes à peine après l'assassinat d'un couple de policiers à l'arme blanche.

Des attaques menées avec les moyens du bord contre des civils par des terroristes qui tuent à quelques kilomètres de leur propre domicile de résidence. Il s'agit de l'exacte application des consignes diffusées par le porte-parole de l’organisation Etat islamique Abou Mohammed al-Adnani.

En septembre 2014, il faisait basculer le groupe EI d'une stratégie de jihad régional en Syrie et en Irak à une stratégie du terrorisme mondial en réponse aux bombardements de la coalition. Le 21 mai, ce cadre syrien du groupe terroriste appelait à ne plus le rejoindre en Syrie, mais à frapper dans leur pays et à faire du ramadan un « mois sanglant » pour les pays de la coalition en visant en particulier de civils et non plus seulement des cibles militaires.

Dans sa vidéo de revendication, Larossi Abballa, le terroriste de Magnanville lui répond : « Nous avons répondu favorablement à cheikh Adanani. » « L'Euro sera un cimetière », poursuit-il en appelant à de nouvelles attaques.

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