Ses lieutenants avaient déjà sonné la charge en début de semaine : à quand la déclaration de candidature de Nicolas Sarkozy ? « Le plus tôt sera le mieux », avait lâché le député Benoist Apparu avant que Gilles Boyer, l’éminence grise du maire de Bordeaux, n’en remette une couche.
De son côté, Alain Juppé attaque frontalement l’ancien chef de l’Etat sur France Info. Pour lui, la non-officialisation de sa candidature pose un vrai souci. « Ce n’est pas un problème juridique, mais c’est un problème moral et éthique », estime le maire de Bordeaux. « Ne reprenons pas certaines pratiques du passé où l’on confondait un peu les choses entre les campagnes électorales et le financement du parti », poursuit l’ancien Premier ministre.
Vers une déclaration de candidature ?
Nicolas Sarkozy va-t-il alors être contraint d’annoncer sa candidature avant l’été ? Surement pas, rétorque-t-on dans l’entourage de l’ancien président. La règle stipule qu’il peut rester à la tête du parti jusqu’au 25 août.
« Il n’utilise pas les moyens du parti pour être en pré-campagne. Il fait vivre le parti et joue à fond son rôle de président des Républicains. Si certains voulaient jouer ce rôle, il fallait qu’ils soient candidats à la présidence du parti il y a quelques mois », proteste le député Daniel Fasquelle.
Quant au filloniste Gérard Larcher, il a décidé de saisir la haute autorité de la primaire pour qu’elle se saisisse du problème. Peu de chances néanmoins que cela change grand-chose au final…