Loi Travail: l'IGPN saisie dans 48 affaires de violences policières

Quarante-huit enquêtes judiciaires ont été ouvertes par l'IGPN, l'Inspection générale de la police nationale française, après des accusations de violences policières en France depuis le début des manifestations contre la loi Travail. L'IGPN indique que le nombre d'affaires dont le service est saisi est en légère hausse.

En présentant ce 7 juin son traditionnel bilan annuel, Marie-France Moneger Guyomarch, la chef de la « police des polices », le confesse : le nombre d'enquêtes judiciaires est en hausse. Cette augmentation doit être nuancée, ajoute-t-elle, et mise en parallèle avec les 1 500 manifestations souvent violentes de ces dernières semaines, notamment à Paris et Rennes.

« Sur ces plaintes », affirme la directrice de l'Inspection générale de la police, « beaucoup disent être des passants qui se sont retrouvés dans les charges des forces de l'ordre. Tout le monde filme tout le monde, et cela circule sur les réseaux sociaux », souligne-t-elle encore, « c'est la grande nouveauté ».

L'an dernier, un total de 213 policiers ont fait l'objet de blâmes ou d'avertissements, contre 125 en 2014. Cette hausse significative s'explique en partie par la mise en place d'une plateforme internet de signalement des dérapages.

Quant au jeune photographe, grièvement blessé à la tête le 26 mai dernier à Paris, après l'usage par un policier d'une grenade de désencerclement, il est sorti du coma. Les policiers ont été entendus et l'enquête est au trois quarts bouclée, a enfin précisé la chef de la police des polices.

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