Ces remises en liberté ont suscité la colère des syndicats de policiers. Pourtant, la décision du juge des libertés et de la détention n’a en aucune façon été prise à la légère. Parmi les quatre suspects, âgés de 18 à 32 ans, le plus jeune est le seul à être parfaitement identifié. Son visage a été filmé par les caméras alors qu’il frappe le pare-brise du véhicule de police.
Les images révèlent aussi un détail qui va le perdre : il porte sous son jean un caleçon de couleur vive et quand, au lendemain des faits, les policiers vont le cueillir à son domicile, il ne s’est pas changé. Ce caleçon bariolé servira donc de pièce à conviction.
En revanche pour les autres, rien de tangible. S’ils reconnaissent avoir été sur place, ils contestent avoir pris part aux violences, et à ce stade des investigations, aucun n’est soupçonné d’être celui qui a lancé le fumigène qui a embrasé le véhicule de police.
Leur mise en cause ne repose que sur une fragile dénonciation anonyme et, même si le parquet présente ces étudiants comme des militants antifascistes, cela ne fait pas d’eux pour autant des pyromanes assassins.