Voiture de police incendiée: quatre hommes inculpés pour «tentative d’homicide»

Quatre hommes ont été mis en examen samedi 21 mai par un juge d'instruction pour « tentative d’homicide volontaire », après l'attaque puis l'incendie d'un véhicule de police dans lequel se trouvaient deux agents. Cet incident s’est produit en marge d'une manifestation interdite mercredi à Paris.

Les chefs d'inculpations sont lourds : « tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique » et « destructions de biens et violences en bande organisée ». L'un des suspects est également mis en examen pour « refus de se soumettre à un prélèvement ADN ».

Les suspects sont connus des services de police puisque deux d'entre eux ont déjà été condamnés pour des cas de violences en réunion. Un troisième doit être jugé dans une autre affaire pour violences volontaires. Autre point commun entre les quatre hommes âgés de 18 ans à 32 ans : ils sont tous issus de la mouvance antifasciste radicale.

« Les investigations se poursuivent pour déterminer le rôle exact de chacun » et « interpeller d'éventuels autres suspects », a précisé le parquet.

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Mercredi 18 mai, alors que des policiers manifestaient place de la République à Paris contre « la haine anti-flics », une contre-manifestation interdite s'est organisée à proximité contre les violences policières. Une quinzaine d'activistes ont alors attaqué et incendié une voiture de police. Alors qu'une femme gardien de la paix et un adjoint de sécurité étaient à l'intérieur du véhicule malmené, les deux policiers ont réussi in extremis à quitter le véhicule.

Des renseignements ont permis d'identifier les suspects. En garde à vue, les quatre hommes ont globalement fait valoir leur droit au silence, a indiqué le parquet. Par ailleurs, trois d'entre eux avaient fait l'objet d'interdictions de manifester lors de cette journée de mobilisation.

De leur côté, les deux policiers ont été décorés ce samedi 21 mai par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a salué leur « grande maîtrise » et leur « sang-froid ».

 

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