Ce texte consacre globalement les règles internes actuelles, et parfois les améliore, sur la question du travail de nuit, notamment. La direction a aussi revu sa copie sur le régime dérogatoire permettant localement de ne pas respecter les accords d'entreprise, si une commission de validation le permet.
« L'équilibre qui a été trouvé, c'est de réintroduire la dimension du dialogue social local, à savoir la prise en compte de l'expression et de l'opinion des associations représentatives locales, dans l'appréciation de la validité de ces dérogations », explique Benjamin Raigneau, le directeur-adjoint de la cohésion sociale à la SNCF.
Un accord insatisfaisant pour certains syndicats
Dans la commission de validation, ne pourront siéger que les syndicats signataires de l'accord. De quoi inciter la CGT et Sud à valider le texte. Mais pas sûr que cela suffise. « On nous propose un nouvel accord d'entreprise qui va dégrader les conditions de travail des cheminots. J'ai plutôt un a priori négatif sur cette négociation », estime Laurent Courtois, du syndicat Sud.
Sans surprise, la CFDT a annoncé qu'elle signerait l'accord d'entreprise. Sans surprise parce qu'elle avait déjà obtenu satisfaction fin mai. Le gouvernement et la direction de la SNCF avait lâché du lest. Et avaient renoncé à assouplir la règle sur les repos hebdomadaires des conducteurs.
L'UNSA-ferroviaire pourrait suivre le mouvement. Le deuxième syndicat de la SNCF ne se prononcera que ce mercredi. Mais, il a déjà salué des avancées ces derniers jours et suspendu son appel à la grève dès jeudi dernier.
Sud-Rail, de son côté, réclamant notamment que les règles soient inscrites dans un décret et non pas dans un accord d'entreprise, a demandé aux cheminots de poursuivre la grève. Un appel entendu puisque selon l'organisation, toutes les assemblées générales de cheminots ont reconduit la grève. Au grand dam de Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, qui presse les organisations de mettre fin à leur mouvement social. La CGT, elle, se donne « le temps nécessaire » pour se positionner. La première force syndicale s'en remet aux assemblées générales, sans donner de mot d'ordre.