France: climat tendu à la SNCF

Le trafic ferroviaire est encore perturbé ce lundi en France. C’est le sixième jour de grève consécutif à la SNCF à l'appel de Sud-Rail et de la CGT-Cheminots. Le mouvement s'essouffle un peu, mais les grévistes, qui se battent pour leurs conditions de travail et contre la loi El Khomri, restent très déterminés alors qu'une réunion décisive aura lieu aujourd’hui entre les syndicats et la direction de l'entreprise.

Depuis vendredi, les appels à cesser la grève se multiplient. Il y a d'abord eu Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, qui invoquait la solidarité avec les Français touchés par les intempéries. Un argument repris ce week-end par Manuel Valls et par 75 élus Les Républicains d'Ile-de-France, dont le président du Sénat.

Dimanche, c'est François Hollande, lui-même, qui a estimé que le conflit social devait être réglé avant l'euro de football. « Personne ne comprendrait » que les grèves gênent les spectateurs, a-t-il dit.

Des plaidoyers qui n'ont pas eu d'échos. Au contraire, Sud-Rail appelle ses adhérents à durcir le mouvement. La dernière réunion sur l'accord d'entreprise prévue ce lundi promet d'être houleuse. Le texte imposé par le gouvernement à la direction, il y a une semaine, maintient pourtant presque tous les acquis des cheminots en termes d'organisation du travail.

Insuffisant pour les syndicats qui soulignent que des dérogations en cas de difficultés économiques sont possibles. Ils veulent que la future convention collective, commune à la SNCF et à ses concurrents privés, grave dans le marbre leur statut. Ils demandent donc la reprise des négociations. Elles sont terminées, et ce depuis un certain temps, leur répond Michel Sapin, ce matin, dans Les Echos.

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