Avec notre envoyé spécial à Grande-Synthe, Guilhem Delteil
Les mots ont été posés noir sur blanc, dans la convention qui lie désormais l'Etat, la ville de Grande-Synthe et le nouveau gestionnaire du camp, l'association Afeji. Il doit certes y avoir un « accueil républicain des personnes migrantes », mais il faut aussi aller vers « la fermeture progressive du camp au fur et à mesure des départs ». Aux yeux du gouvernement, le camp n'est pas une solution. Il faut informer les migrants de leurs droits, les accompagner vers une demande d'asile en France.
Le camp de Grande-Synthe ne peut donc être - pour l'exécutif - qu'une étape provisoire. Mais après des mois d'opposition avec le maire de la ville, le gouvernement accepte finalement de mettre la main à la poche : 3,9 millions euros pour permettre un accueil décent des migrants. Une annonce saluée par la mairie de la ville qui n'avait pas les moyens de financer le fonctionnement du camp. Un engagement salué aussi par les associations. Mais celles-ci préviennent, elles seront vigilantes quant à l'usage de ces fonds. Pas question, disent-elles, que cet argent serve à installer des moyens de contrôle à l'entrée du camp. Précisément ce que l'Etat a fait à Calais.