Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Manuel Valls et Benyamin Netanyahu s’appellent par leur prénom, ils se tutoient, mais dès lors qu’il s’agit d’évoquer l’initiative française d’une conférence internationale de paix pour le Proche-Orient, le Premier ministre israélien préfère rester ferme. « Pas question d’accepter les diktats venus de l’étranger, dit-il. Seules des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens pourront aboutir à un accord de paix. »
« J'accepterais avec plaisir une initiative française, mais différente, ajoute-t-il. Cette initiative aurait toujours lieu à Paris car ce serait un endroit merveilleux pour signer un accord de paix. La grosse différence la voilà : je serais seul à seul avec le président Abbas, à l'Elysée ou ailleurs. Et tous les problèmes seraient mis sur la table. »
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Netanyahu fait donc une contre-proposition. Manuel Valls est apparemment pris de court : « J'ai entendu la proposition du Premier ministre, j'en discuterai avec le président de la République. Tout ce qui pourra contribuer à la paix et aux discussions directes, nous sommes preneurs. Je viens en ami sincère et entre amis, on se dit tout », conclut le Premier ministre français.
La France a annoncé qu'elle comptait tenir le 3 juin une première réunion sur le processus de paix, avant une conférence internationale à l'automne en présence des Israéliens et des Palestiniens.