Avec notre envoyée spéciale au mont Beuvray, Valérie Gas
L’idée d’Arnaud Montebourg, qui s’exprime depuis le mont Beuvray, dans la région de Bourgogne-Franche-Comté, c’est de lancer un « appel » dans un décor magnifique. Une intervention pour préparer un projet politique alternatif à gauche, lancé par un homme qui se dit libre et indépendant, car, pour Arnaud Montebourg, il y a un besoin vital de changement de système politique. Alors, son « appel » s'adresse « aux économistes, aux entrepreneurs et aux syndicalistes (...) aux citoyens engagés et tout simplement aux Français qui souhaitent peser sur le destin de notre Nation et de notre continent ».
« Réconcilier »
« Ce projet, continue l'ancien député de Saône-et-Loire, cité par l'AFP, devra affronter et traiter les problèmes que la classe dirigeante de droite et de gauche esquive depuis des décennies et apporter des solutions nouvelles (...) Ce projet devra tenter de réconcilier, réunifier les deux France: la France qui va bien et la France qui va mal ».
Alors, dans une gauche divisée, Arnaud Montebourg est donc venu ici pour dire « j’existe, j’ai des choses à proposer, je veux susciter le débat sur ce que c’est qu’être de gauche » en vue bien sûr de la présidentielle de 2017. Pour le moment, Arnaud Montebourg n’avance pas plus loin, mais il l’a dit la semaine dernière, le 8 mai, il est « prêt à prendre ses responsabilités ».
Créer une dynamique
Quand et dans quel cadre ? Le moment reste à déterminer, mais ce sera si possible dans le cadre d’une primaire à gauche. Arnaud Montebourg et ses proches n’y ont pas renoncé. Ils espèrent créer une dynamique. S’il n’y arrivait pas, Arnaud Montebourg prendrait-il alors le risque d’être le candidat trublion face à François Hollande, candidat lui-même ? C’est un choix difficile, mais qui n’est pas encore tranché.
Sur le mont Beuvray, M. Montebourg était entouré d'environ 200 personnes dont sa compagne, l'ancienne ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ainsi que plusieurs députés socialistes « frondeurs », dont leur chef de file Christian Paul ainsi que les députés Laurent Baumel, Patrice Prat et Philippe Baumel.