« Ras-le-viol ! Quand une femme dit non, c'est non ! » L’affaire Denis Baupin, c’est l’affaire de trop pour ces militantes féministes. Elle touche une fois de plus les hommes politiques. Ceux par qui le changement est censé arriver.
Suzie Rotmann, porte-parole du Collectif national pour le droit des femmes, est révoltée : « Si ceux qui rédigent et votent la loi en sont encore là, c'est que c'est vraiment catastrophique. Personne ne s'offusque qu'il y ait simplement 10% des victimes de violences qui portent plainte ? Et que 90% ont suffisamment peur de la justice pour ne pas porter plainte ? C'est quand même un gros scandale ! »
Pour la députée Europe-Ecologie Les verts Eva Sas, collègue de Denis Baupin et présidente de l’association des Elu.e.s contre les violences faites aux femmes, les mentalités ont tout de même évolué : « Devant l'affaire Denis Baupin, il y a une réaction très ferme et très claire. D'abord de soutien aux personnes qui ont témoigné. Ensuite, il a été démis immédiatement de ses fonctions de vice-présidence de l'Assemblée nationale, et il a dû démissionner du groupe écologiste également, et je crois que ça peut faire évoluer les mentalités, parce que les femmes, à l'avenir, savent qu'elles seront soutenues. »
Les associations féministes réclament des mesures fermes. Et notamment que les hommes politiques reconnus coupables de violences sexuelles ne puissent plus se présenter aux élections.
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