Ce dimanche 1er mai, 1 500 CRS et policiers mobiles ont été déployés dans les rues de la capitale parmi lesquels, 150 sont affectés à la surveillance des stations de métro situés sur le parcours du cortège, et 1 000 à la surveillance des rues et places à proximité.
Le cadrage de Bernard Cazeneuve aux préfets
A la veille d'un 1er mai sous haute tension, Bernard Cazeneuve a adressé aux préfets un télégramme détaillant les mesures à prendre lors des rassemblements. Le ministre de l’Intérieur leur demande « d'exiger » qu'un service d'ordre proportionné soit mis en place par les organisateurs eux-mêmes, que les préfectures interdisent des parcours qui présenteraient des risques élevés pour les personnes ou les biens et que toutes les manifestations soient filmées.
Le mouvement « Nuit Debout » n'échappe pas à ce télégramme de deux pages signé de la main de Bernard Cazeneuve. Dans ce document, un horaire raisonnable de dispersion du mouvement est demandé aux préfets. Passé cette limite, ils devront faire évacuer les lieux. Enfin, la consommation d'alcool est strictement interdite au sein des manifestations « Nuits Debout ».
Si toutes les mesures évoquées ne sont pas nouvelles, leur réaffirmation souligne néanmoins la crainte du gouvernement d'être confronté à de nouveaux heurts. Jeudi dernier, lors de la journée de mobilisation contre la loi travail, 24 policiers et gendarmes ont été blessés, dont un très grièvement. Et parmi les manifestants, un jeune homme a perdu l'usage de son œil à Rennes (Bretagne), vraisemblablement après un tir de balle en caoutchouc.
Le ministre de l’Intérieur rappelle également aux forces de l'ordre d'agir avec la déontologie qui s'impose.