Ils sont jeunes, ils ont envie d'en découdre avec les forces de l'ordre et ce sont à peu près leurs seules caractéristiques communes. Sociologues et policiers s'accordent sur le profil de ces casseurs qui sévissent en marge des manifestations ces dernières semaines. Ce ne sont plus seulement des militants d'extrême gauche ou de petits délinquants.
Aux Black Blocs issus des années 1980 sont venus s'ajouter des zadistes, des squatteurs, des libertaires, des anarcho-autonomes. Autant de militants qui ne se réclament plus d'une même idéologie ni d'un seul groupe, ce qui ne les empêche pas d'être de plus en plus organisés.
« Professionnels » même, selon Fabien Van Hemerlick du syndicat de police Alliance. « Aujourd’hui, les casseurs sont encore mieux organisés qu’avant. C’est-à-dire qu'ils anticipent un éventuel mouvement, donc une éventuelle manifestation. Ils s’organisent, ils prévoient du matériel conséquent pour aller "casser du flic". Ils vont se changer, ils mettent pas mal d’objets dans leurs sacs, etc.»
« Casser du flic », « vandaliser », dès le début des manifestations et plus seulement à leur issue, les casseurs sont également de plus en plus jeunes. Les 124 interpellés jeudi à Paris sont tous âgés de 15 à 30 ans.