En marche, oui, mais pour quoi ? Pour faire du porte-à-porte, nous dit Emmanuel Macron, et « faire le bilan du pays ». Drôle de formule pour ce drôle de ministre, comme s’il prétendait faire l’inventaire d’un quinquennat qui n’est même pas terminé.
« Je ne ferai rien qui fragilise le président de la République, assure Emmanuel Macron. En même temps, je le dis depuis le début, on ne peut pas me l’enlever. Depuis que je suis ministre j’essaie de faire le maximum de choses dans ce collectif gouvernemental auquel j’adhère et en même temps, je voudrais faire plus. Ce qui manque aujourd’hui, c’est de proposer des solutions radicales. »
On aura connu soutien plus enthousiaste à François Hollande. Alors le chouchou des sondages Emmanuel Macron pourrait-il être candidat à la présidentielle ? Réponse très ambigüe là encore : « Je ne vais pas ce soir vous mentir. Ce mouvement, ça n’est pas une aventure personnelle. C’est pour ça que vous me voyez peu dans les émissions politiques. C’est en quelque sorte l’obsession de la comédie humaine et la vie des gens, la vie de nos concitoyens devient un décor. »
A à ce moment-là, Emmanuel Macron, regard caméra pénétré, pointe le doigt vers les Français. Alors en marche, oui, mais vers où ? L’ancien conseiller de François Hollande, qui dit que « la politique n’est pas une profession réglementée », a du mal à cacher son envie de revenir à l’Elysée par la grande porte.
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