On trouve par exemple le fonds de gestion de la famille Hennessy qui pèse 2 milliards d’euros. Hennessy, c’est le H de LVMH, le groupe de la deuxième fortune française Bernard Arnault. La famille est associée à deux sociétés offshores créées en 2000 et qui ont permis de dissimuler à l’administration fiscale française plusieurs millions d’euros. Ces deux sociétés gérées par la banque Edmond de Rothschild ont été dissoutes en 2014.
Faire transiter des millions sous le radar des autorités fiscales, c’est aussi, selon le journal Le Monde, ce qu’ont réussi à faire les frères franco-libanais Salim et Jean-Gabriel Eddé. Ils sont entrés dans le club des 200 fortunes françaises grâce à Murex, un éditeur de logiciel spécialisé dans la finance. En 2009, ils créent une structure offshore dans les îles Vierges britanniques afin de racheter des parts de Murex. Un montage qui aurait pour bénéficiaire réel leur père, Michel Eddé, plusieurs fois ministre du Liban et qui dirige le quotidien L’Orient-Le Jour depuis 1990.
Parmi les noms connus du grand public on trouve aussi le fondateur de l’agence d’intérim Adecco, celui du groupe Accor ou encore le patron du groupe Alma qui commercialise l'eau de source Cristalline. Cinq des quinze familles épinglées n’ont pas souhaité expliquer la motivation de leur montage offshore dans les paradis fiscaux. Des montages dont la justice devra déterminer la légalité.