Avec notre envoyée spéciale à Metz, Anissa El Jabri
Le rituel est désormais bien rodé. Depuis plusieurs années, Paris et Berlin savent jouer l’air du consensus. Et ce jeudi 7 avril au matin, avant les très classiques rendez-vous bilatéraux et le déjeuner entre les membres des deux gouvernements, il y a eu une rencontre organisée par l’Office franco-allemand pour la jeunesse. Il s’agissait d’échanger sur l’intégration des réfugiés des deux côtés du Rhin.
Sujet brûlant, mais propos au final très convenus avec une conclusion rapide de la chancelière et des mots très polis du président : « Nous n’avons pas la même trajectoire, mais nous avons les mêmes défis ». Peu importe, l’image est là. Le rappel qu’entre les peuples, les liens vivent toujours. L’objectif est surtout de sauver les apparences. Car tout au long d’une année 2015 marquée par la crise des réfugiés, l’écart s’est bien creusé entre les deux dirigeants.
Et au menu des discussions ce jeudi, on compte encore de nombreux autres sujets de discorde. Dont la coordination européenne contre le terrorisme qui avance trop lentement au goût de François Hollande. C’est « insupportable », a-t-il déclaré mercredi à la presse allemande.
Il sera également question de croissance, d’emploi et de l’avenir de la zone euro. Les chefs d’Etats pourraient peut-être quand même se retrouver sur les « Panama Papers » et la nécessaire lutte contre l’évasion fiscale.