« Nos agents de sûreté – ils sont 3 000 – vont désormais avoir le droit de patrouiller, armés et en civil, dans les trains », a expliqué le président de la SNCF lors d'une interview à plusieurs médias français. Ce « patrouilleur » est « habilité, entraîné à tirer », a souligné M. Pepy. Et de préciser qu'« il a subi une formation et cette formation est régulière. »
Alors que les chemins de fer français disposaient jusqu'à présent d'agents qui pouvaient faire usage de leur arme seulement en uniforme, ces agents seront en civil. « Le principe, c'est qu'on ne le voit pas », a souligné le président de la SNCF. Ce changement est rendu possible par la loi Savary sur la sécurité dans les transports qui est entrée en vigueur mercredi 30 mars. Mais le port d’arme devra d’abord être validé par le préfet. Guillaume Pepy n'a pas précisé le nombre d'agents concernés.
Autre nouveauté, fouilles des bagages et palpations corporels seront désormais effectuées par les agents de la SNCF, avec l’accord des passagers. En cas de refus, le passager pourra se voir interdire l’accès au train. Une trentaine de chiens renifleurs et des unités de profileurs vont également être déployées dans les gares françaises pour repérer d’éventuels suspects.
En plus des voyageurs, les membres du personnel des chemins de fer seront eux aussi surveillés. Il s’agit de vérifier que ces patrouilleurs ne font pas l’objet d’une fiche S pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Enfin, les portiques de sécurité mis en place après l’attaque du Thalys en août 2015 seront maintenus au départ et à l’arrivée du train qui relient la France à la Belgique, l’Allemagne et aux Pays-Bas.