Primaire: Fillon veut «casser la baraque pour la reconstruire autrement»

François Fillon réunissait ce samedi 2 avril ses partisans dans un hôtel parisien en vue de la primaire de la droite pour désigner, en novembre, son candidat à la présidentielle de 2017. L'ancien Premier ministre, candidat déclaré dès 2012, est seulement quatrième dans les sondages. Ceux qui soutiennent François Fillon ont détaillé leurs arguments pour le défendre.

« C’est l’instant Fillon. » Dans le camp Fillon, on applique la méthode Coué. Celui qui était l'un des Premiers ministres les plus populaires, est aujourd'hui à la peine dans la course à la primaire des Républicains, loin derrière Juppé, Sarkozy et même Bruno Le Maire. Ses soutiens dénoncent alors la tyrannie des sondages : « Il ne faut pas se laisser voler notre choix par la bien-pensance et la pensée unique. Et ce choix ne doit pas nous être dicté par des sondages bidons », affirme ainsi la députée Valérie Boyer.

Mais alors qu’est-ce qui cloche ? Le patron des sénateurs de droite, Bruno Retailleau, a sa petite idée. « Souvent le reproche qui t’est fait, c’est de ne pas te laisser facilement découvrir devant tes sourcils pompidolien », dit-il. Le jour anniversaire de la mort de Pompidou, chacun y va de son conseil. « Ils savent qu’il travaille beaucoup, et qu'il travaille presque trop, à mon avis. Maintenant il faut qu’il ne fasse plus que de la communication », recommande la députée Sophie Rohfritsch.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, lui, verse dans la métaphore automobile, la passion de Fillon. « C’est maintenant que tu enclenches la surmultipliée et au dernier moment, tu retireras ton casque et tu l’emporteras », a-t-il lancé.

Message reçu 5 sur 5 par François Fillon, qui ne perd jamais de vue son meilleur ennemi Nicolas Sarkozy. « Moi, je ne suis pas le candidat de la revanche. Je viens sérieusement casser la baraque pour la reconstruire autrement. » Casser la baraque, pour casser son image. Ça ressemble quand même un peu à de la communication.

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