France: la bonne surprise du déficit public

Les finances publiques françaises se portent mieux que prévu. L’Insee a annoncé ce vendredi 25 mars un déficit pour l'année 2015 moins élevé qu’attendu, à 3,5 % du PIB au lieu de 3,8 %. La France ne parvient en revanche pas à alléger le poids de sa dette.

La France s’en sort mieux que prévu. Selon l’Insee, les dépenses publiques ont été ramenées à 3,5 % du PIB, au lieu des 3,8 % attendus en 2015. Une bonne surprise malgré des dépenses imprévues dans le domaine de la sécurité après les attentats. « C'est notre sérieux budgétaire qui nous a permis d'atteindre ces bons résultats », s'est félicité le ministre des Finances Michel Sapin dans un communiqué.

Le pays a mieux géré ses sous, mais il ne parvient pas à empêcher la dette de se creuser. Elle s’éleve à plus de deux milliards d’euros en 2015. L’Etat emprunte toujours plus pour boucler ses budgets, ce qui explique cette différence entre des dépenses publiques plus sages et une dette passée de 68 % à plus de 97 % du PIB en sept ans.

La réduction du déficit intervient par ailleurs malgré de nombreux cadeaux fiscaux en 2015. L'an dernier, la pression fiscale est tombée de 44,8 % à 44,5 % du PIB, avec notamment la mise en place du pacte de responsabilité pour les entreprises.

Concernant les particuliers, le gouvernement a abaissé en 2015 l'impôt sur le revenu de 3,2 milliards d'euros. C'est la première baisse des impôts en France depuis 2009, mais cela implique aussi moins d'argent pour les collectivités locales et les prestations sociales.

En résumé, la France reste un bon élève de l'Europe. 3,5 % de déficit public, c’est mieux que le seuil de 4 % recommandé par la Commission européenne pour 2015, mais encore loin du seuil des 3 %. La France à un nouveau délai de deux ans pour y parvenir.

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