Il y a trois semaines, l'association internationale du transport commercial (IATA) s'inquiétait de ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Sur le seul espace aérien américain, entre 2013 et 2015, ce sont presque 1 000 incidents qui ont été répértoriés dont une petite dizaine comme celui de Roissy où la collision entre un avion et un drone a été évitée de peu.
Le 19 février, c'est le copilote de l'Airbus A320 qui a tout d'abord repéré l'engin « à 11 heures » comme on dit dans le jargon, c'est-à-dire à l'avant sur la gauche de l'appareil. Il a eu le bon réflexe de couper le pilote automatique ce qui a permis d'effectuer manuellement une petite manoeuvre pour éviter le drone. Résultat, il est passé à seulement quelques mètres de l'avion, sous son aile gauche. Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a qualifié l'incident de « grave ».
Plus de peur que de mal donc pour les 100 passagers qui venaient de Barcelone. Ces engins commencent à devenir un vrai problème au niveau des aéroports. Ils n'ont pourtant pas le droit de s'en approcher et ils ne doivent pas dépasser non plus une hauteur de 150 mètres. Là, l'incident a eu lieu à 1 600 mètres d'altitude.