2015, l’odyssée des drones

Le phénomène a été mondial, des légions entières de joujoux volants ont atterri aux pieds de nos sapins de Noël. Mais cette épidémie festive de « dronite aigüe » s’est rependue sur toute la planète et dans tous les domaines, de l’humanitaire, de l’assistance aux personnes, de la santé, de l’éducation, de l’environnement et du développement économique… 2015 restera dans les mémoires comme l’année des drones.

Difficile de faire un choix parmi la multitude des innovations qualifiées de « disruptives », c'est-à-dire celles qui ont vraiment fait des étincelles et électrisées 2015. Des dispositifs high-tech volants et parfaitement identifiés ont cependant su conquérir le cœur et le portemonnaie des petits comme les grands geeks, ce sont les drones de loisir. Il s'agit du cadeau suprême de ce Noël avec 1,6 million de ces volatiles électroniques vendus depuis un an en France, selon les analystes financiers qui ont évalué ce marché porteur à 48 millions d'euros en 2015.

Mais prudence avant de vous amuser, mettent en garde les autorités. Ces engins volants ne servent pas à narguer les forces de l’ordre en survolant des espaces publics ou interdits dans les villes, ni à planer au-dessus des zones industrielles sensibles comme des centrales nucléaires. Ils ne sont pas non plus destinés à espionner son voisin ou sa voisine si l’appareil est équipé d’une caméra. Un arrêté ministériel publié le jeudi 24 décembre au Journal officiel remet les choses au clair ! Il est également interdit de faire voler ses joujoux la nuit tombée et une limite d'altitude de 150 mètres est imposée quelle que soit la puissance de votre machine. Les personnes en infraction encourent un an de prison et 75 000 euros d'amende.

De nouveaux usages civils pour les drones

Les drones dans le secteur des loisirs ne sont encore que des gadgets, les grands manitous du high-tech en 2015 ont imaginé bien d’autres usages civils à ces robots volants. Pour le compte de grandes entreprises, ils réalisent déjà des missions de télésurveillance, deviennent des bâtisseurs sur les chantiers, offrent internet aux zones déconnectées en Afrique comme l’entreprend actuellement Facebook. Certains engins sont devenus urgentistes capables d’acheminer rapidement un défibrillateur auprès de victimes d’arrêts cardiaques, d’autres récupèrent des données urbaines et spatiales afin d’aménager des infrastructures pérennes dans des bidonvilles. Des hordes de drones contrôlent le taux de pollution d’une région, replantent des arbres, déminent les zones de guerre…

Ces fabuleux coursiers du ciel ont de l’avenir sur le continent, où il ne reste plus qu’à développer des infrastructures qui puissent les accueillir, et c’est fait ! Avec l’annonce de la création du premier Droneport au Rwanda. Pour le meilleur comme pour le pire, 2015 restera dans les mémoires comme l’année des Drones.

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