Avec notre envoyée spéciale à Munich, Valérie Gas
Manuel Valls le reconnaît d’emblée : la personnalité de Jean-Marc Ayrault, son prédécesseur à Matignon qui parle parfaitement l’allemand, est « un atout dans la relation franco-allemande. Les Allemands y sont sensibles », souligne-t-il. Le Premier ministre explique tout même que les Affaires étrangères, « c’est l’Europe, mais ce n’est pas que l’Europe ».
Ce choix de Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls le précise, est celui du président de la République. Une petite prise de distance que le Premier ministre français ne met pas avant lorsqu’il aborde la question du retour des écologistes au gouvernement en affirmant : « J’y étais favorable ». Et de préciser qu’Emmanuelle Cosse, la nouvelle ministre du Logement, avait « fait état de sa disponibilité depuis plusieurs semaines ». Une façon de montrer que tout cela n’a pas été fait à la va-vite.
Trois écologistes ministres, cela suffit-il à élargir l’assise politique du gouvernement ? Manuel Valls répond en faisant mine de s’amuser : « On disait que le gouvernement était rétréci sur le Vallsisme, là il est élargi au Hollandisme, en une semaine quelle rapidité ! » Et Manuel Valls précise que tous les choix ont été « faits dans un accord absolu avec le président de la République ».