Normes anti-pollution: Renault défend ses véhicules neufs

La semaine a été dure pour Renault. Le constructeur automobile a été pénalisé par la Bourse depuis l'annonce, jeudi 14 janvier, de perquisitions de la répression des fraudes au siège du groupe français et du non-respect des normes antipollution. Si l’hypothèse de la triche est écartée, les dépassements des normes d’émissions sont bien observés, mais Renault défend ses véhicules neufs. 

Le constructeur automobile français Renault, en difficulté depuis l'annonce du dépassement de normes anti-pollution sur ses moteurs diesel, a affirmé, vendredi 16 janvier, que ses véhicules neufs répondaient pourtant aux normes en vigueur.

Renault cherche donc des explications. Pour le constructeur français, soit le véhicule testé est ancien, soit il présente une anomalie. Quoiqu’il en soit, le rapport de la commission d’enquête est formel. Certaines voitures diesel testées dépassent les normes pour le dioxyde de carbone et les oxydes d’azote, un phénomène qui touche d’autres marques étrangères présentes en France.

Renault pourrait devoir ce dépassement des normes à ses choix technologiques. Il utilise le dépolluant Nox Trap, un filtre qui récupère les oxydes d’azote. Il est moins efficace et deux fois moins cher que le système SCR choisi par son concurrent PSA.

Renault devra s'expliquer la semaine prochaine devant la commission d'enquête indépendante. Le constructeur français a déjà annoncé en décembre dernier un investissement de 50 millions d’euros pour améliorer les systèmes de dépollution pour ses moteurs. Sans attendre les explications, la ministre de l'environnement, Ségolène Royal, a appelé Renault à réagir très vite pour respecter les normes, mais elle exclut pour le moment le remboursement de certaines aides fiscales.

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