Elle a évité la révocation, mais sera exclue temporairement de la fonction publique. Agnès Saal, l’ancienne directrice de l'INA, qui avait dépensé 40 000 euros de frais de taxi et avait été contrainte à la démission le 28 avril, a reçu une sanction administrative décidée par décret par le président de la République.
Elle ne pourra plus exercer pendant deux ans au sein de la fonction publique, dont dix-huit mois avec sursis. Après six mois (sans rémunération), elle sera réintégrée au ministère, son affectation d'origine, où un nouveau poste lui sera proposé. Mais elle reste sous la menace d'une condamnation judiciaire.
Deux enquêtes préliminaires avaient été ouvertes à l'encontre de l'ancienne responsable de l'INA. L'une par le parquet de Créteil, portant sur les 40 000 euros de dépenses de taxi recensés à l'INA ; l'autre par le parquet de Paris, portant cette fois sur 38 000 euros de notes de frais présentées entre janvier 2013 et avril 2014 quand elle était directrice générale du centre d'art contemporain Georges-Pompidou.
Agnès Saal bénéficie de nombreux soutiens dans le monde de la culture. Ils adresseront au chef de l'Etat une lettre lui demandant de revenir sur sa décision.