Une moto, sur le périphérique parisien, qui se faufile entre les voitures. L'image est familière. Pourtant la pratique était interdite.
Juan-Carlos, emmitouflé dans son blouson, parcourt avec sa moto près de 150 kilomètres tous les jours. Alors, bien sûr, comme beaucoup, il passait déjà entre deux files de voiture, sans jamais être verbalisé : « Ce n’est pas permis, c’est toléré. Les forces de l’ordre, en général sont tolérantes, mais il ne faut pas abuser. C’est pour cela, je fais souvent attention. Je ne remonte pas rapidement les files. J’essaie de faire vraiment attention. »
Cette expérimentation qui verra le jour dans quelques semaines ne fait donc qu'entériner une pratique très répandue et qui sera très encadrée, en fonction de la densité de circulation et des limitations de vitesse.
Quatre ans
Quentin est motard depuis plus de dix ans. Chaussures montantes, protège-mains et même airbag, il est particulièrement vigilant : « Je trouve que c’est une bonne mesure sous réserve qu’on fixe des limites, par exemple que les files soient arrêtées et notamment que les motards soient limités à une vitesse pour passer entre les files. Moi en règle générale, j’ai plus de difficultés pour partager la voie publique avec les scooters et les trois roues qu’avec les voitures. »
Les deux-roues des départements d'Ile-de-France, Bouches-du-Rhône, Gironde et Rhône pourront profiter de ce décret pendant quatre ans. C'est la durée de cette expérimentation.