Lucien Petit vit à une trentaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Belleville, sur les rives de la Loire. Trop loin, selon les Autorités de sureté nucléaire pour avoir droit aux comprimés d'iode, en cas d'accident. Pour lui, le rayon préventif de 10 kilomètres autour de la centrale, est trop limité. « De toute façon, ce sont les vents dominants qui dirigent les nuages radioactifs. Donc à 500 mètres ou à 10 kilomètres, la problématique n'est de toute façon pas résolue. »
Pour cet habitant, cette question des vents dominants met en danger les populations bien au-delà des 10 kilomètres réglementés. Et cela implique selon lui d'élargir considérablement la distribution de comprimés d'iode.
« Il faudrait quasiment distribuer des boites à tous les Français, vu comment les réacteurs sont répartis sur le territoire français, explique-t-il. Et même dans la limite des frontières parce que la France n'est pas une île isolée au milieu de l'Atlantique, mais elle a des voisins ! »
Malgré les campagnes de prévention du gouvernement, Lucien Petit ne se sent pas prêt en cas d'accident nucléaire. « Personnellement, je ne saurais pas quoi faire, déplore-t-il. C'est bien ça le problème, parce qu'on peut imaginer que s'il y avait un accident, ce serait la panique totale ! »
Il s'inquiète de vivre près d'une centrale nucléaire vieillissante, et milite aujourd'hui pour une sortie progressive du nucléaire.