Au mois de novembre, on enregistre une légère baisse du chômage de 0,4 %. Une amélioration par rapport au mois d'octobre où les chiffres avaient été mauvais avec 42 000 chômeurs de plus.
« Au mois d’octobre il y avait une forte augmentation des demandeurs d’emploi de la catégorie A, ceux qui n’ont absolument pas travaillé au cours du mois, mais une baisse des catégories B et C, ceux qui ont légèrement travaillé. C’est le phénomène inverse qui s’est produit au mois de novembre. Aujourd’hui, le marché du travail est un marché extrêmement précaire, ou extrêmement flexible », explique Eric Heyer, directeur du département analyses et prévisions de l'OFCE, l'Observatoire français des conjonctures économiques. Selon lui, 23 millions de contrats sont signés chaque année et parmi eux, 90 % sont des CDD et 70% sont des CDD de moins de 1 mois.
Depuis le début de l'année, le chômage s'est stabilisé. Depuis janvier dernier, il a augmenté en moyenne de 7 000 demandeurs d'emploi supplémentaires par mois. Pour rappel en 2014, on en comptait 15 000 de plus par mois. La catégorie des demandeurs d'emploi sans aucune activité se dégonfle un peu au profit de celles des chomeurs avec une activité précaire, ce qui constitue selon les experts un signe de légère reprise économique.
Moins de chômage chez les jeunes
La ministre du Travail, Myriam el-Komry, parle d'ailleurs d'une tendance favorable plus affirmée chez les jeunes. Chez les moins de 25 ans sans aucune activité, le chômage recule d'un petit peu plus d'1% en novembre. Cela représente 25 300 jeunes de moins en catégorie A depuis le début de l'année.
Mais là encore, beaucoup de ces jeunes signent des contrats courts ou en alternance. Une tendance qui devrait néanmoins s'accentuer en 2016 avec la progression des contrats aidés.
« L’année prochaine, avec une croissance qui devrait légèrement s’accélérer et grâce aux nouveaux dispositifs du gouvernement, on peut espérer que les chiffres soient légèrement meilleurs affirme Eric Heyer. Mais on va tout de même rester sur des niveaux de demandeurs d’emploi extrêmement élevé tout au long de l’année 2016 ». Seon l'Insee, il faudrait une croissance de 1,4 % du PIB en 2016 pour inverser la courbe.