Bien devant les actionnaires, ce sont d'abord les entreprises qui ont capté en 2014 la majorité du résultat d'activité. En temps de crise, les sociétés préfèrent assurer leurs capitaux d'investissement plutôt que de redistribuer. Que ce soit sous la forme de dividendes aux actionnaires, ou de primes destinées aux salariés.
Mais les propriétaires de titres sont relativement épargnés par cette cure d'austérité. Le cabinet Eres note que les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards d'euros à leurs actionnaires. C'est beaucoup, mais c'est 10 points de moins qu'il y a 20 ans.
4 300 euros pour un salarié, 21 000 pour un actionnaire
Les primes aux salariés ont pour leur part diminué de 30 % en quatre ans. Principalement à cause de l'augmentation des charges sociales. Les entreprises ont en effet ajusté leurs accords d'intéressement par rapport à cette hausse. Mais l'épargne retraite, elle, a progressé dans le même temps.
Concrètement, un salarié a touché près de 4 300 euros de primes en 2014, contre 21 000 euros pour un actionnaire. Cette tendance pourrait petit à petit s'inverser. C'est déjà le cas pour 11 % des 120 plus grandes sociétés françaises. Grâce à une reprise de l'activité économique, ainsi qu’à la Loi Macron qui diminue le forfait social y compris sur les petites entreprises.