Pour Marine Le Pen c'est la fin de cinq ans de « calomnies ». L'affaire remonte à décembre 2010. Elle est alors en pleine campagne à Lyon pour obtenir la présidence du Front national. Devant des militants friands de discours musclés, elle se lâche : les « prières de rue des musulmans » en manque de lieux de culte sont comparables, selon elle, à une « occupation ». Sous-entendu, l'occupation nazie.
Très vite, les associations antiracistes s’emparent de l’affaire et poursuivent Marine Le Pen pour « provocation à la haine » . Mais aujourd'hui, le procureur a estimé que la présidente du Front national n'avait fait « qu'exercer sa liberté d'expression ». Selon le juge, ses propos ne se référaient pas « à l'ensemble de la communauté musulmane, mais à une minorité ».
Si Marine Le Pen a été relaxée cette fois-ci, un nouveau rendez-vous judiciaire se prépare pour la présidente du Front national. Deux magistrats enquêtent actuellement sur le financement des campagnes du parti. Ils soupçonnent que les frais de campagnes aient été gonflés dans le but de toucher un remboursement maximum de l'Etat. Une accusation « fantaisiste et diffamatoire », selon la présidente du FN, qui pourrait un jour être convoquée pour abus de biens sociaux.