Il n’apparaît dans aucun organigramme, ne se montre que rarement en public aux côtés de la présidente du FN, et pourtant, ce grand amateur d’arts martiaux fait partie de son premier cercle. Et ce malgré un passé pour le moins sulfureux.
Frédéric Chatillon était au début des années 90 président du groupe union défense, le GUD, un groupuscule d’extrême droite ultra violent. C’est durant ces années-là, sur les bancs de la faculté de droit d’Assas qu’il se lie d’amitié avec Marine Le Pen. 20 ans après, les liens d’amitié sont toujours aussi forts, mais l’homme n’a rien renié de ses idées étudiantes. En témoignent sa proximité avec Dieudonné et ses soutiens affichés au régime de Bachar el-Assad et au Hezbollah libanais, en guerre ouverte contre Israël.
Aujourd’hui, Frédéric Chatillon apparaît comme un pion essentiel de la sphère mariniste. Signe de son influence : sa société de communication Riwal est le prestataire principal de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen.
Chargée d’assurer le financement des campagnes électorales, cette structure est dans l’œil du cyclone depuis avril 2014. En cause : les kits de campagne qu’elle vendait aux candidats frontistes en 2011 et 2012 et les prêts d’argent qu’elle pratiquait à des taux d’intérêt élevés. Des pratiques douteuses qui intéressent de près la justice.